Exemple d’éco-rénovation dans Var, au Plan d’Aups
Un vrai mouvement citoyen de transition dans la Vallée du Gapeau, pour imaginer ensemble un avenir concret et positif
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Exemple d’éco-rénovation dans Var, au Plan d’Aups

Exemple d’éco-rénovation dans Var, au Plan d’Aups

Toujours dans notre volonté de vous présenter des exemples concrets d’éco-rénovation, nous avons le plaisir de vous partager l’expérience très inspirante d’un habitant de Plan d’Aups.

Pour rappel, pour vos projets, vous disposez d’un service public apte à vous guider dans vos travaux de rénovation énergétique, notamment sur le volet des aides financières : https://www.faire.gouv.fr.

De notre côté, nous travaillons toujours à identifier les possibilités de mise en œuvre et de fourniture de ressources locales pour l’éco-rénovation/construction. Nous commençons à constituer un réseau intéressant et prometteur que nous ne manquerons pas à mettre en avant prochainement.

Bonne lecture !

Le contexte

Fin 2009, nous avons acheté au Plan d’Aups une maison individuelle en R+1 de 2 x 90m². Nous y avons habité immédiatement. Les 700 m d’altitude confèrent au Plan d’Aups un climat hivernal plutôt « montagnard » que nous avons pu tester dès l’hiver 2009 avec une maison sans réelle isolation.

L’objectif était d’en faire deux habitations indépendantes : un T3 de 65m² environ au premier étage et un T5 de 115m² en RDC + une chambre à l’étage.

Toute la distribution des pièces et les réseaux étaient à refaire. Tous les murs non porteurs ont été abattus progressivement. La surface habitable permettant, au moins au début, d’avoir des chantiers dans des parties non-habités.

Le chauffage était assuré par quelques radiateurs au gaz avec brûleurs intégrés, hors d’âge. Durant le premier hiver, nous avons utilisé des poêles à pétrole pour compléter le gouffre à bois que représentait l’ancienne cheminée.

Les murs étaient « isolés » par l’intérieur avec un contre cloison en briques plâtrières de 5 cm et un vide d’air d’environ 4cm entre la contre cloison et les murs en parpaings. Le vide d’air était quelquefois comblé par des morceaux de polystyrène expansé.

Le grenier était isolé par 15 cm de laine de roche tassée et abîmée, disposée sur le sol en béton.

Les menuiseries prenaient l’air et l’eau, leur remplacement a été une priorité et une part importante de l' »Eco-prêt » à 0% dont nous avons bénéficié.

Les travaux d’isolation

 

Le toit

Nous avons rapidement opté pour 35 cm de ouate de cellulose épandus au sol. Ce matériau remplissait tous nos critères de choix : résistance thermique, inertie et écologie. Cela a permis de l’intégrer au bouquet de travaux prévus dans l’éco-prêt à 0% et de bénéficier des aides gouvernementales (crédit d’impôt).

Nous avons préalablement disposé une structure « sur pilotis » en planche de coffrage pour pouvoir circuler après le soufflage de la ouate. Le passage des réseaux de VMC, électricité et téléphone a pu se faire sans démangeaison, juste un peu de poussière.

10 ans plus tard, aucun regret. Cependant, la ouate s’est tassée de 10 cm environ : il nous faudra remettre une nouvelle couche de ouate. Nous louerons probablement une cardeuse et procèderons à l’épandage nous-même.

 

Les murs

L’isolation par l’extérieure de toute la maison, bien que solution idéale, a été rapidement exclue pour 2 raisons :

  • Nous ne disposions pas de la capacité de financement pour isoler par l’extérieur 230 m² de façade : les autres postes (menuiseries, chauffage, isolation du toit) avaient déjà utilisé les 30 000€ d’éco-prêt et avaient plafonnés les aides gouvernementales.
  • Il n’y avait pas de continuité de la contre-cloison en briques plâtrières : les cloisons intérieures (en briques plâtrières également) étaient collées directement au mur en parpaings constituant des ponts thermiques. La démolition des cloisons intérieures allait de toute façon nécessiter la reprise de (presque) tous les murs intérieurs, même si nous isolions par l’extérieur.

Néanmoins, le mur Nord restait un bon candidat à l’isolation par l’extérieur : peu de contre-cloisons touchaient ce mur, peu d’ouvertures, et enfin, l’isoler par l’intérieur aurait réduit la largeur de la trémie d’escalier qui n’était déjà pas très large. Nous avons donc décidé de ne pas isoler la façade Nord, et de conserver pour « plus tard » le chantier d’isolation par l’extérieur (… ce sera 9 ans plus tard).

Isoler par l’intérieur

Nous voilà donc parti pour choisir une isolation par l’intérieur des murs EST, OUEST et SUD, à moindre coût et autant que possible, avec des matériaux sains et durables.

Les premiers devis de plaquistes (15 000€) ne passent pas dans le budget et l’isolant proposé est systématiquement de la laine de verre. Toute autre option pour l’isolant est chiffrée très cher ou tout simplement refusée.

La recherche d’un système de chauffage au bois nous a amenés à rencontrer un artisan basé à Mons, dans le Var. Nous avons été séduits par son approche globale et ces propositions adaptées à notre situation, loin des poseurs de pompe à chaleur à la mode à ce moment. Nous lui avons confié l’installation d’un insert bouilleur couplé à des panneaux solaires thermiques.

Pour l’isolation des murs, il nous a proposé et fourni les panneaux d’OSB3 et le liège en vrac (10 m3) pour un coût raisonnable (env.125€ TTC/m3), livré en ballots directement depuis un entreprise varoise. Ici encore, le choix du liège en vrac et de l’OSB nous a paru être le bon compromis, en particulier pour l’inertie thermique et la durabilité.

La pose

Le principe de pose est simple : constituer des caissons sur les murs de parpaings avec une ossature rapportée en bois sur laquelle on fixe les panneaux d’OSB. On déverse et tasse le liège à chaque panneau d’OSB posé, de bas en haut. Les découpes doivent être précises pour assurer une étanchéité à l’air correcte. Cela fut long, très long, mais pas pénible. L’épaisseur totale a été de 16 cm avec une finition « classique » en BA13.

Seuls les coffres de volets roulants (intérieurs) ont été garnis de polystyrène extrudé pour privilégier la performance thermique au vue de l’épaisseur réduite (8 cm) et faciliter le travail d’étanchéité à l’air.

Un meilleur confort

Inutile de préciser qu’après la pose des nouvelles menuiseries et de cette isolation, le confort a franchi un premier cap.

Le suivant cap fut franchi avec la pose du plancher chauffant couplé à l’insert bouilleur.

Le mur Nord

Enfin, il subsistait le mur Nord, non isolé. Il suffisait de s’en approcher pour le ressentir.

Bien qu’ouvert à toutes les solutions, nous avons écarté la balle de riz et la paille, inquiets pour la main d’œuvre à engager et la possibilité de faire des erreurs de mise en œuvre aux graves conséquences.

Aussi, nous disposions à nouveau d’aides gouvernementales pour déléguer, à moindre coût, la pose à un artisan. Cela oblige à rester dans le cadre de certification des performances et donc de produits plus conventionnels.

Nous avons demandé des informations à l’Espace Info Energie du Var (maintenant baptisé « FAIRE ») qui nous a invités à la visite d’une maison ossature bois à La Verdière.

Il nous importait de ne pas dépasser les plafonds d’aide, et, pour cela réaliser nous-même une partie de chantier. Ainsi la pose de l’isolant a été réalisée par des professionnels mais le bardage par nous.

L’inertie supplémentaire apportée par la fibre de bois rigide n’étant pas primordiale pour ce mur Nord, nous avons souhaité rester sur une fibre de bois souple, moins chère, dans une ossature rapportée en deux couches croisées de 8 cm chacune.

Pour la finition, la priorité fut donnée à l’esthétique souhaitée : un bardage à claire voie en bois naturel pour qu’il grise avec le temps. Le meilleurs compromis prix/aspect/durabilité s’est révélé être du Douglas directement acheté à une scierie de la région. Début 2019, le tarif était de 560€ TTC/m3 auquel s’ajoute 100€ TTC/m3 pour le rabotage 4 faces. Ainsi, nous avons pu couvrir plus de 100 m² en tasseaux de 60 mm x 40 mm pour environ 3500€.

La sensation de paroi froide en hiver a complètement disparu. Le confort en hiver est excellent.

 

La suite

A l’heure où j’écris ces lignes, nous attaquons le ravalement des façades EST, OUEST et SUD.

La planéité des murs est très mauvaise : plusieurs centimètre d’amas d’enduit par endroit nécessiteraient un ragréage important ou alors d’accepter ces défauts qui tranchent avec l’aspect plus contemporain que nous souhaitons.

Pour limiter/faciliter le ragréage mural et compléter l’isolation, nous avons opté pour la pose de panneaux de fibre de bois rigide de 6 cm d’épaisseur, support d’enduit, posé en « calé/chevillé ». C’est notre chantier actuel.

La finition sera probablement un enduit mince à la chaux, peut-être celui de Pozzo Nuovo.

Le chantier suivant sera la création de casquettes solaires pour améliorer le confort d’été.

Gapeau Transition
contact@gapeautransition.org
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