Quelles actions face à l’urgence climatique ?

Vous l’aurez certainement remarqué, de plus en plus de collectivités proclament l' »état d’urgence climatique », actant ainsi enfin la prise en compte des avertissements lancés depuis plus de 20 ans par les scientifiques, relayés notamment par le GIEC.

Cette prise de conscience est plus que bienvenue, et nous espérons que sa coïncidence avec les prochaines échéances électorales n’est que pur hasard…

Toutefois, il est important de rappeler que l’unique réponse à cette urgence est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 (0 émissions nettes de gaz à effet de serre), sous peine de bouleversements majeurs et irrémédiables. Concrètement ça veut dire changer radicalement notre façon d’utiliser l’énergie, c’est à dire de nous déplacer, de nous chauffer et de produire.

Cela nous concerne tous individuellement mais aussi collectivement. L’horizon peut paraître loin mais, le GIEC le rappelle, c’est dès maintenant qu’il faut inverser la tendance toujours à la hausse des émissions mondiales de gaz à effet de serre. On parle bien d’urgence.

Et en France ?

La France, malgré sa communication efficace, n’est pas à la hauteur de ses engagements. Ce n’est pas nous qui le disons, mais un organisme mandaté par le gouvernement lui même, le Haut Conseil pour le Climat, dans son premier rapport paru en juin 2019. En effet, la France n’a pas atteint son objectif de réduction d’émission de gaz à effet de serre alors que l’effort devra être maintenu et accentué.

Ce Haut Conseil pour le Climat fournit 7 recommandations pour – et c’est le titre du rapport – agir en cohérence avec les ambitions :

• Assurer la compatibilité des lois et des grands projets nationaux avec la stratégie nationale bas-carbone ;
• Renforcer dès à présent les instruments des politiques climatiques ;
• Identifier et mettre en place les changements de fond nécessaires pour préparer l’économie et la société française à la neutralité carbone ;
• Assurer une transition juste ;
• Articuler la stratégie bas-carbone à toutes les échelles : du niveau local à l’échelon international ;
• Évaluer systématiquement l’impact en émissions de gaz à effet de serre des politiques et mesures ;
• Renforcer le projet de stratégie nationale bas-carbone.

Une cohérence indispensable de la part des élus

Attendons donc aussi que cette prise de conscience de l’urgence climatique de la part de nos élus se traduise par des actions cohérentes avec ces recommandations.

Par ailleurs, il est important de rappeler que, sur le terrain, de nombreuses personnes n’ont pas attendu ces prises de positions officielles pour agir. Le mouvement de La Vallée du Gapeau en Transition et plus largement l’ensemble des initiatives répertoriées sur varentransition.org en font partie, et agissent d’ores-et-déjà à leur niveau pour construire un futur durable.

Face à l’urgence, espérons que les jours à venir soient propices à un essaimage et une diffusion rapide de ces initiatives, en coopération entre collectivités et associations, au delà des manœuvres politiques, mais pour le long terme et l’intérêt commun.