Partir en vacances le bilan carbone léger…
Un vrai mouvement citoyen de transition dans la Vallée du Gapeau, pour imaginer ensemble un avenir concret et positif
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Partir en vacances le bilan carbone léger…

Partir en vacances le bilan carbone léger…

Vive la sobriété

 

Bien souvent perçue comme synonyme de privation, la sobriété est en réalité une libération ! Comme le montrent les expériences que nous vous partageons, bien qu’elles impliquent de modifier nos habitudes, la sobriété nous permet de reprendre possession de notre quotidien, de notre temps, de se désencombrer et de redonner du sens à nos actions. Elle est de plus indispensable pour tendre vers une société plus durable.

Partir en vacances le bilan carbone léger…

 

Les vacances, pour beaucoup d’entre-nous sont synonymes de dépaysement, de paysages exotiques et de nouveaux horizons. Et pour cela, nous n’hésitons pas à prendre l’avion. Pour ma part, je ne m’en suis pas privé, voulant inlassablement découvrir le monde. Cependant, à l’issu d’un voyage pour une mission humanitaire, j’ai calculé mon bilan carbone, et là, ce fut le drame.

 

Ce voyage doublait mes émissions annuelles de gaz à effet de serre ! C’est-à-dire que sur l’année écoulée, j’avais plus contribué au réchauffement climatique sur deux jours en me rendant à cette mission qu’à travers mes actions quotidiennes (chauffage, transport, alimentation) du reste de l’année. Les petites économies quotidiennes (limiter mon thermostat, prendre mon vélo, manger local) me paraissaient alors bien dérisoires ! Moi qui pensais me rendre utile auprès de ceux qui en ont besoin, je me retrouvais en réalité à aggraver leur situation. Le constat était amer…

 

Pourtant, les chiffres sont là. Ramené au nombre de passager et au nombre de kilomètre parcouru, il est vrai qu’un avion pollue autant qu’une voiture. Mais le hic, c’est qu’on profite de l’avion pour, en peu de temps, aller beaucoup plus loin et donc faire beaucoup plus de kilomètres et donc polluer beaucoup plus. Le bilan carbone annuel moyen d’un Français correspond à un aller-retour Paris-Sydney. C’est à dire qu’en deux jours de transports, vous polluez autant qu’un Français lambda sur une année. En 2050, pour limiter le réchauffement climatique, il faudrait diviser par environ 5 nos émissions de gaz à effet de serre. L’équivalent annuel d’un Français reviendrait à un aller-retour Paris-New-York… Autant dire que ce mode de déplacement n’est pas durable et encore moins généralisable.

Il y a bien suffisamment de choses à découvrir autour de chez nous, personnes comprises, avant de chercher à voir ailleurs !

Peut-être… prendre son temps ?

 

Au début, et pendant un moment, et probablement comme vous, j’ai eu du mal à admettre ce constat. Je m’y refusais même. Cela impliquait de renoncer à mes rêves. Rêves d’autant plus tenaces que le matraquage des publicités de voyage et les offres alléchantes ne manquent pas.

 

Puis, progressivement, j’ai pris conscience que c’est la société actuelle qui nous impose cette image. Je réalisais que ces voyages étaient bien souvent superficiels : on se dit “avoir fait” ou “connaître” un pays alors qu’on en a vu qu’une infime partie, et bien souvent celle qu’on veut bien nous montrer. On est même bien souvent déconnectés des populations locales. La majorité des locaux qu’on rencontre est liée aux activités touristiques, ce qui limite l’authenticité. Je me suis ensuite rendu compte qu’il y avait bien suffisamment de choses à découvrir autour de chez nous, personnes comprises, avant de chercher à voir ailleurs. Rien qu’en France métropolitaine, à raison d’un département par an, une vie n’y suffirait bien souvent même pas ! Et encore plus localement, qui peut prétendre connaitre tout les recoins de sa région et tous ses voisins ? Il y a tant de choses à découvrir, nous ne pourrons jamais tout voir, alors autant commencer autour de nous. Cela implique certes de renoncer à certaines, mais cela est vrai dans tous les cas. Autant renoncer à ce qui abîme la planète !

 

Attention, voyager durablement ne veut pas dire ne pas voyager du tout. Cela implique tout d’abord de prendre son temps, pour aller à la rencontre des gens et se laisser surprendre par l’inattendu, ce qui vient bien souvent en privilégiant les modes de déplacements plus durable, à savoir le train, le vélo, la voile et même vos pieds ! Il n’est pas impossible d’aller loin durablement, cela nécessite “simplement” de prendre plus de temps.

 

Prends ton vélo !

 

Pour ma part, j’ai depuis pu expérimenter cela à plusieurs reprises. L’expérience la plus notable fut la descente à vélo de Lyon à Toulon. Ce trajet que je pensais connaitre, et que j’imaginais en conséquence sans intérêt particulier, s’est avéré être une superbe aventure ponctuée de belles rencontres et de découvertes insoupçonnées. Qui plus est, quelle joie de partir de chez soi et de profiter pleinement du transport comme partie intégrante du voyage, à l’opposé du confort très relatif des avions et du temps d’attente passé dans les aéroports. C’est réellement l’un des voyages dont je garde le meilleur souvenir. Enfin, dernière expérience en date, la traversée Toulon-Calvi en co-baturage (comprenez co-voiturage en bateau). Une merveilleuse découverte partagée avec un passionné qui s’est fait un plaisir de nous initier aux principes de la voile et de nous faire découvrir ses petits recoins secrets.

 

Bref, vous l’aurez compris, les alternatives ne manquent pas, à condition de sortir des sentiers battus. Vous ne parviendrez certainement pas à changer du jour au lendemain, mais gardez seulement en tête que pour sauver la planète il faut oublier l’avion et prendre son temps !

Pour aller plus loin :
Si vous aussi voulez partager une belle expérience de sobriété ou simplement réagir à celle-ci, contactez-nous : lo_fray@hotmail.com
Gapeau Transition
contact@gapeautransition.org
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